Paris : je me retrouve dans la peau d’un vieux philosophe...

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Paris : je me retrouve dans la peau d’un vieux philosophe...

Je me retrouve dans la peau d’un vieux philosophe, qui ira dans Paris, vêtu n’importe comment, en quête de croquis. S’il n’avait pas fait ce soir un froid lunaire, avec dans le ciel des petits nuages moutonneux, je serais allée dessiner un nocturne parisien.

Journal de Marguerite Jeanne Carpentier – Tome 1 – 2 décembre 1930

I. Le “Vieux Paris” : lithographies et eaux fortes

 
Les 12 lithographies et 20 eaux-fortes qui composent les deux albums des « Vieux coins de Paris » (1930) présentent, outre leur qualité esthétique, un grand intérêt historique. Elles montrent la pérennité de la beauté de Paris et témoignent aussi des modifications survenues au cours du temps (cas de l’Auberge du Compas d’Or rue Montorgueil, de l’accès à l’église Saint-Julien-le-Pauvre…).
 
Du point de vue sociologique, il nous semble intéressant de découvrir, avec Marguerite Jeanne Carpentier, un talent de graveur femme au début du XXe siècle. On connaît les grandes dynasties de graveurs hommes des XVIIe et XVIIIe siècles français (les Tardieu, Cochin, St Aubin...). Mais on connaît mal la place des femmes dans ces ateliers familiaux. Les épouses respectives de Jacques Callot, de deux des Tardieu, de Nicolas Cochin, de Bernard Lépicié et de Simon Belle étaient elles-mêmes graveurs, mais leur contribution resta anonyme, leur signature n’apparaît pas. Il faudra attendre le XIXe et le XXe siècle avec Louise Abbema, Mary Cassatt, Berthe Morisot, Suzanne Valadon, Maria Helena Viera da Silva pour que des femmes graveurs atteignent la notoriété.

AutoportraitRue DomatRue de NeversFontaine de la Reyne

II. Le petit peuple de Paris

L’artiste observe, au cours de ses longues déambulations à travers la capitale, passants se bousculant dans les rues, habitués des bistrots « tapant le carton », forts des halles, clochards, artisans …

L'apéroLe déjeuner aux HallesLa beloteLa clochardeLe garçonLe badaud

III. Paysages parisiens

Hier matin féerie. L’hôtel Lambert, marron gris clair, avec taches or, crème, tout cela chaud et fin dans les gris bleus, les blancs dorés des maisons, les arcs boutants de Notre Dame roses dans le mystère d’un ciel épais et bleuté – le fleuve de plomb fondu.

Journal de Marguerite Jeanne Carpentier - Tome 7 - 31 janvier 1947

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